Discographie

SAMPONHA

L’album “SAMPONHA” est le troisième cd de cette série consacrée aux cornemuses occitanes.

La SAMPONHA est une cornemuse polyphonique pratiquée autrefois dans les Pyrénées. Elle fut reconstituée à partir de l’analyse de l’ensemble des représentations iconographiques retrouvées en Béarn et dans les Pyrénées centrales. Plusieurs écrits attestent de l’existence d’une cornemuse dans les Pyrénées mais aucune trace concrète d’instruments ne fut retrouvée. Cornemuse de type polyphonique, son jeu reste délicat mais ses possibilités sont à la hauteur des harmonies béarnaises si riches.




 

Vous pouvez aussi envoyer votre chèque de commande à cette adresse :
Association la Confrérie des souffleurs
chez Robert Matta – Puycalvel – 46240 Lamothe-Cassel

accompagné du bulletin à remplir en téléchargement

Critique Jean-Luc Matte janvier 2020

SAMPONHA
Genre : Cornemuses occitanes – la samponha
Pochette cartonnée 3 volets avec textes.
Compositions, nombre de titres : 6/15
Durée du CD : 51’.
Label : La Confrérie des Souffleurs

Sauf erreur de ma part, il doit s’agir du premier album entièrement consacré à cette cornemuse pyrénéenne reconstituée ou inventée (peu importe finalement) par Jacques Baudoin avec la complicité de Bernard Blanc pour la facture il y a maintenant plus de 25 ans… Un instrument que Jacques a déjà utilisé dans plusieurs enregistrements et prouvé qu’il s’insère parfaitement dans le répertoire pyrénéen mais qui n’a pas encore fait école car il tenait encore du prototype. Les choses pourraient changer avec cet album de Robert Matta qui met à nouveau en avant les possibilités de cette samponha, principalement dans le domaine de l’accompagnement (une sorte de petit orgue portatif finalement…) et, surtout, nous rappelle que Robert a mis celui-ci à son catalogue de luthier (1) et que la pratique de cette cornemuse polyphonique est donc ouverte à tout volontaire. D’ailleurs si l’album ne laisse pas beaucoup entendre la samponha en solo (une plage et une intro principalement) et si ces interprétations solos montrent que Robert maîtrise ce jeu à deux chalumeaux, je ne peux que penser qu’on en est encore qu’au stade du défrichage sur cet instrument et que le jour où quelque(s) petit(s) jeune(s) doué(s) va(ont) s’y attaquer sérieusement en instrument principal, nous devrions avoir de belles surprises. Mais revenons-en à cet album : comme la couverture ne le laisse guère deviner, c’est un album très collectif ou la samponha, souvent en duo avec un hautbois (joué également par Robert, merci la technique…) accompagne soit le violon de Didier Oliver et/ou la flûte à trois trous/tambourin à corde d’Eric Mathieu, soit les voix des quatre Daunas de Cor, celles de ces pointures que sont J. F Tisnèr que l’on ne présente plus ou Régis Latapie (Vox Bigerri) ou celles un peu moins connues de Nicolas Bourguetou et Caroline Dufau (Cocanha, entendue sur l’album de Maxence Camelin et vue chez JP Pernaud…).

Petite cerise sur le gâteau, Robert utilise principalement une samponha en Fa mais également une en sol et, sur les deux plages finales, une très aigüe en La qui montre d’intéressantes possibilités avec un hautbois en Ré plus grave.

Jean-Luc Matte